Page 27 - Les 40 ans de la SADC Renforcer la Coopération et l’Intégration Régionales
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Les leaders de la SADCC signent la Déclaration de Lusaka
L’Afrique australe: vers la libération économique
« Il faut admettre que ce sera sans aucun doute une tâche plus difficile que la
tâche politique. »
Le Sommet de Lusaka a également vu la participation de Robert Mugabe en
tant que Premier Ministre désigné du Zimbabwe indépendant, et celle de Sam
Nujoma, le Président de la South West Africa People's Organization (SWAPO), qui
a reçu des garanties de soutien à la libération de la Namibie, qui était occupée par
l'Afrique du Sud bien que formellement sous mandat de l'ONU.
La déclaration finale du président Khama lors du Sommet fondateur à
l'emblématique Mulungushi Hall de Lusaka a inspiré la fondation sur laquelle la
SADCC a été construite, lorsqu'il a déclaré: « Nous avançons dans l'unité, ou nous
périssons. »
L'hôte, le président Kaunda, a fait écho au même sentiment lorsqu'il a déclaré:
« Il faut donner à l'unité africaine une substance économique, à partir de laquelle le Président Mwalimu Julius Nyerere de la République-Unie de
tissu socioculturel deviendra si fort que notre continent ne sera plus vulnérable. » Tanzanie (à gauche) et le Présidente Samora Machel du
Mozambique (à droite)
Cela a éclairé la vision de la SADCC et plus tard, celle de la SADC, celle d'un
« avenir commun au sein d'une communauté régionale qui garantira le bien-être
économique, l'amélioration du niveau de vie et de la qualité de vie, la liberté et la
justice sociale et la paix et la sécurité pour les peuples d’Afrique australe. »
Le président Sir Seretse Khama était déjà très malade bien qu'il soit resté actif
pour voir le début de sa vision, et il est décédé quelques semaines plus tard, en
juillet 1980 à l'âge de 59 ans. Mwalimu Nyerere, s'exprimant à Gaborone en 1986
à l'occasion du 20e anniversaire de l'indépendance du Botswana, a déclaré à propos
de son ami Sir Seretse Khama, premier président de la SADCC:
« L’une de ses plus grandes contributions est qu'il a créé la SADCC. La réunion 17
qui a officiellement pris la décision de créer la SADCC s'est tenue à Arusha, en
Tanzanie, c'était simplement une reconnaissance des réalités géographiques. C'est
le Président Sir Seretse Khama qui était responsable de la tenue de cette réunion; et
il a prononcé le discours liminaire à l'ouverture. ...C'était un grand legs à l'Afrique Président Sir Seretse Khama du Botswana
et au tiers monde.
1.3.2 Cadre et priorités de la SADCC
Le Sommet des neuf leaders de pays indépendants qui a créé la SADCC, présidé
par le Président Sir Seretse Khama du Botswana, a débattu de questions pratiques,
de la situation actuelle dans la région et des perspectives de développement futur.
Ils ont publié la Déclaration de Lusaka l'Afrique australe: Vers la Libération
Économique affirmant leur intention de travailler en harmonie pour « tisser une
étoffe de coopération et de développement régionaux » dans le contexte de leur
stratégie de libération économique.
« L’Afrique australe est fragmentée, largement exploitée et soumise à des
manipulations économiques de la part des étrangers. Le développement futur doit
viser la réduction de la dépendance économique », ont déclaré les neuf pays dans Président Dr. Kenneth Kaunda de la Zambie
un communiqué final.
La première structure qu'ils ont créée pour atteindre cet objectif a été la
Commission des transports et des communications de l'Afrique australe (SATCC)
basée à Maputo, au Mozambique. Ils ont discuté de la sécurité alimentaire et des
maladies du bétail et ont créé un Centre régional de recherche agricole spécialisé
dans les zones sujettes à la sécheresse. Ils ont discuté des plans pour harmoniser
leurs politiques de développement industriel et énergétique, le partage des
installations nationales de formation et d’études pour mettre en place un Fonds de
Développement de l'Afrique australe.
Ils ont demandé au gouvernement du Botswana « d’examiner la nécessité de
mécanismes institutionnels pour la coordination générale des programmes » et ont
confié au Botswana la responsabilité de prendre des mesures de suivi immédiates
jusqu'à ce que des institutions appropriées soient créées et opérationnelles.
Président José Edwardo dos Santos de l’Angola